« ANOTHER WAY OUT ?»

ft. Alexandrina St. Clerc

Le bruit de la pluie tapotait sur le velux de l’appartement de Jade. Ce bruit était vraiment relaxant et très agréable, surtout lorsqu’on se trouvait dedans plutôt que dehors. C’était vraiment un temps à rester à l’intérieur. Mais, si on choisissait de rester chez soit dès que la pluie pointait le bout de son nez à Gotham, les gens seraient tous des ermites et surtout, la criminalité serait réduite d’au moins cinquante pourcent. Bref, quoi qu’il en soit, Jade n’avait pas décidé de rester chez elle sous la couette. Elle l’avait assez fait lorsqu’elle avait perdu sa famille, Roy et sa fille sur sa terre, la terre dix-neuf. Elle se regardait dans la glace, elle avait tout perdu, les gens qu’elle aimait le plus au monde, son monde, ses habitudes, ses repères… Elle ne savait toujours pas comment elle avait réussi à atterrir ici, elle n’y comprenait rien. Alors, elle avait fait ce qu’elle avait toujours fait : tuer. C’était ce qu’elle faisait de mieux, c’est ce qu’on lui avait appris à faire, si sa vie était devenue quelque chose de plus qu’une vie de crime, elle avait perdu la lumière dans sa vie, la seule raison qui aurait pu la faire devenir quelqu’un de mieux ; quelqu’un de bien. Alors, dans sa glace, elle ne voyait qu’une femme brisée et cela la fatiguait, le manque qu’elle ressentait était indescriptible, il n’y avait pas une soirée sans qu’elle ne pense à ces deux-êtres. Mais, cette sensation, d’être faible l’énervait, vraiment. Elle n’était pas faible, c’était une battante, on lui avait appris toute sa vie à se battre. Alors, elle fronça les sourcils et passa ses nerfs sur le pot de pinceau à maquillage qui se trouvait sur le rebord de son lavabo. Il était hors de question que son regard reste comme ceci, le regard d’une femme triste et brisé. Elle regarda les ustensiles maintenant sur le sol. Elle soupira une bonne fois pour toutes et ramassa tout.

Le téléphone portable de l’assassin s’alluma, une notification d’un message, elle attrapa le cellulaire et regarda la notification en question. Un nouveau contrat, une nouvelle façon de se faire de l’argent et de payer le loyer exorbitant de Gotham City. Après tout, elle n’avait que ça maintenant, ce bel appartement et ces contrats. Elle accepta la mission, elle consulta le dossier fourni dans le mail. Il s’agissait d’un homme, d’une cinquantaine d’années, une vraie ordure. Son sang bouillit, elle ressentait toujours une immense colère au vu de ses histoires familiales lorsqu’elle devait s’occuper d’un violeur en série. Elle prenait toujours un énorme plaisir à retirer la vie à ses infâmes êtres. Il y avait une adresse. Parfait. Le Gotham qu’elle connaissait et ce Gotham était un peu différent, mais il y avait quand même des similitudes et heureusement, cet hôtel existait dans les deux univers. 


Comme à son habitude, elle laissa tomber son haut, son pantalon pour revêtir cette courte robe olive et jaune qui lui allait si bien. C’était vraiment très facile de se déplacer dans ce costume. Elle attrapa son masque de chat, celui avec un sourire assez imposant et très terrifiant quand on le voyait sortir de la pénombre. Cela faisait toujours son effet. Elle attrapa ensuite ses faux ongles pour les installer sur ses vrais ongles… Elle aurait pu enduire ses armes et ses ongles de poison, comme d’habitude, mais au vu des gestes de cet homme, elle avait décidé d’une autre démarche. Elle attrapa un petit bocal. Un bocal qui contenait contenant une infusion refroidie de feuilles de laurier rose. Le laurier rose était un arbuste que Jade connaissait bien. Un arbre qui poussait dans les régions méditerranéennes. Un produit qu’elle avait fait importer d’Europe. C’était vraiment un arbuste très dangereux et très puissant, qui causait des brûlures très importantes, elle forcerait son ennemi à plonger sa main dans ce bocal, il souffrirait énormément et supplierait la jeune femme de l’achever, les larmes couleraient le long de ses joues et Jade prendrait un malin plaisir à le voir supplier pour qu’elle lui arrache son dernier souffle, et même s’il ne méritait pas qu’elle lui offre la chance de mourir pour être soulagé de ses souffrances, elle le ferrait, histoire de recevoir son paiement.

Heureusement que l’assassin était préparé, car se promener avec ce genre de poison était très dangereux, même pour elle. Son masque ne la protégeait pas forcément par rapport à l’inhalation des toxines, mais elle avait prévu la chose et avait un masque chirurgical à ses côtés.


Après quelques longues minutes de voyage, Cheshire fit son apparition dans la chambre d’hôtel… Mais, l’homme était déjà mort et dans un état assez... Sympathique. Elle fronça les sourcils, elle s’accroupit pour regarder l’état de son cou, une balle avait déjà fait le travail… Et voilà, le contrat venait de lui filer entre les doigts. Allait-elle était trop longue ? Hm. Forcément, à l’instar de sa terre, il y avait d’autres mercenaires… Mais c’était l’œuvre de qui ? Le Deadshot de terre 1 ? Elle ne l’avait jamais croisé celui-là. Elle leva la tête vers la fenêtre, l’assassin devait se trouver sur le toit juste en face. Devait-elle aller à sa rencontre et lui faire comprendre d’arrêter de lui voler ses contrats ? Elle avança jusqu’à la fenêtre.

De son perchoir, l’assassin ne devait voir qu’une femme avec un masque de chat intriguant. Est-ce que cet autre assassin allait venir voir Cheshire avant que Cheshire ne se rendent sur le toit ? 

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